Votre hôtel est-il rentable ? Pour le savoir, une seule solution : le calcul du RevPAR. Même si avoir un établissement complet est le rêve de tout professionnel du secteur, un bon taux d’occupation n’est pas synonyme de profitabilité. Après tout, on peut remplir un hébergement avec des tarifs très bas. En fait, pour évaluer l’efficacité d’une politique tarifaire, il faut analyser les revenus générés par les unités d’hébergement. Alors, qu’est-ce que le RevPAR ? Comment calculer le revenu moyen par chambre disponible ? Comment se servir de cet indicateur clé pour la gestion de votre structure ? Voyons cela (et plus encore) dans cet article.

Qu’est-ce que le RevPAR ?

Le terme RevPAR est un acronyme qui signifie Revenu par Chambre Disponible. Cet indicateur de performance hôtelière permet de mesurer ce que rapporte chaque chambre disponible, occupée ou libre, sur une période donnée. La plupart des hôtels calculent le RevPAR quotidiennement, et ajustent leurs tarifs en fonction de la demande.

Comment calculer le RevPAR ?

Le RevPAR peut être obtenu en divisant le revenu total des chambres par le nombre total de chambres disponibles, ou en multipliant le prix moyen par chambre par le taux d’occupation. 

Formule RevPAR n°1 : Revenu total des chambres ÷ Nombre total de chambres disponibles

Cette méthode simple consiste à diviser le revenu total des chambres par le nombre de chambres disponibles.

Prenons l’exemple d’un hôtel de 100 chambres disponibles. Son chiffre d’affaires de la journée est de 10 000 €.
On calcule ainsi : 10 000 € ÷ 100 chambres = 100 €. Ainsi, le RevPAR est de 100 €.

Formule RevPAR n°2 : prix moyen par chambre × Taux d’occupation

Cette méthode utilise d’autres KPIs utiles : on obtient le RevPAR en multipliant le prix moyen par chambre (ADR) par le taux d’occupation (TO).

Toujours avec notre exemple, supposons que sur les 100 chambres disponibles, 80 sont louées et que les recettes sont de 10 000 €. Voici 3 les étapes de calcul :

1. Calcul de l’ADR (prix moyen par chambre)

L’ADR s’obtient en divisant le revenu total des chambres par le nombre de chambres occupées.

Exemple : 10 000 € ÷ 80 chambres occupées = 125 €

2. Calcul du taux d’occupation (TO)

Le taux d’occupation correspond au pourcentage de chambres occupées par rapport aux chambres disponibles.
Exemple : 80 chambres occupées ÷ 100 chambres disponibles = 80 %

3. Enfin, application de la formule

RevPAR = 125 € (ADR) × 80 % (taux d’occupation) = 100 €

Pourquoi le revenu par chambre disponible est-il si important ?

Le RevPAR est un indicateur plus précis que d’autres KPIs car il montre combien rapporte chaque chambre en moyenne. En cela, il s’avère plus fiable que le taux d’occupation, le chiffre d’affaires ou le prix moyen par chambre. Un taux d’occupation élevé ne garantit pas que chaque nuitée louée soit rentable. Quant au chiffre d’affaires, il représente les revenus totaux sans prendre en compte le nombre de chambres disponibles, un paramètre qui peut varier selon les semaines ou les rénovations en cours. Le prix moyen par chambre, ou ADR, concerne le prix moyen payé par chambre occupée. Si le RevPAR est nettement inférieur à l’ADR, cela peut révéler une sous-utilisation des chambres ou des prix trop bas.

Autre avantage : le RevPAR est un indicateur polyvalent souvent utilisé dans la gestion des revenus hôteliers. Voyons quelques-unes de ses utilisations les plus courantes.

Comparer les résultats de plusieurs hôtels

Le RevPAR permet de mesurer la performance d’un hôtel face à ses concurrents. En consultant les rapports de benchmarking proposés par des organismes spécialisés (comme STR en France), vous pouvez accéder aux RevPAR moyens par région ou par catégorie d’établissement. Si le revenu par chambre de votre hôtel est inférieur à celui de la moyenne du marché, pas de panique ! Vous pouvez toujours : 

  • Réviser vos prix et adopter une tarification dynamique ;
  • Élaborer une stratégie de communication via, par exemple, une stratégie SEO.

Comparer objectivement ses résultats d’une année sur l’autre

Le RevPAR permet également de suivre la progression de l’hôtel dans le temps. Une hausse de RevPAR d’une année sur l’autre est un signe d’augmentation des revenus, tandis qu’une baisse indique souvent un besoin d’optimisation dans la stratégie tarifaire ou de la promotion. 

Analyser sa politique tarifaire pour ajuster les prix

Le RevPAR permet de déterminer si les tarifs sont en adéquation avec le marché. Un RevPAR élevé suggère que les tarifs et le taux d’occupation sont équilibrés, mais il reste utile de suivre cet indicateur pour ajuster les prix ou les offres promotionnelles lors des périodes creuses. Ainsi, en jouant avec la tarification saisonnière et la durée des séjours, vous pouvez augmenter votre RevPAR. De même, une hausse de la demande en fonction des vacances ou d’un événement spécial peut impacter le prix moyen par chambre. Profitez-en pour augmenter (raisonnablement) vos tarifs !

Quelles sont les erreurs courantes dans le calcul du RevPAR ?

Le calcul du RevPAR peut sembler simple, mais plusieurs erreurs courantes suffisent à induire en erreur même le plus aguerri des gestionnaires.

Inclusion incorrecte des revenus

Le RevPAR ne prend en compte que les revenus générés par la vente de nuitées. Par conséquent, ne prenez en compte que les revenus liés aux chambres et non aux autres sources de revenus telles que le spa ou la restauration. 

Calcul basé sur le nombre de chambres occupées

Pour comprendre le RevPAR, il faut se rappeler que ce dernier se base sur le nombre total de chambres disponibles, vacantes ou non. Beaucoup d’hôtels commettent l’erreur de diviser le revenu total des chambres par le nombre de chambres réellement occupées, ce qui biaise l’information obtenue. 

Interprétation trop isolée du RevPAR

Bien que le RevPAR soit un indicateur très utile, il ne doit pas être analysé de manière isolée. Un RevPAR élevé peut masquer des problèmes sous-jacents comme des coûts d’exploitation trop élevés ou une vente insuffisante de restauration ou de services supplémentaires. C’est pourquoi il doit être comparé à d’autres KPIs tels que l’ADR (Average Daily Rate), le GOPPAR (Gross Operating Profit Per Available Room) ou le TRevPAR (Total Revenue Per Available Room) pour avoir une vision complète de la rentabilité de l’hôtel.

Confondre le RevPAR avec l’indice RevPAR

Il est important de ne pas confondre le RevPAR avec l’indice RevPAR (RevPAR Index ou RGI). 

  • Le RevPAR mesure le revenu produit par chambre disponible.
  • L’indice RevPAR compare le RevPAR de votre hôtel à celui de vos concurrents ou à la moyenne du marché. 

Dans le cas de l’hôtellerie de luxe, par exemple, tous les hôtels sont censés avoir un RevPar élevés. Mais pour savoir comment un hébergement de luxe se positionne face à la concurrence, il doit utiliser son indice RevPar. 

Heureusement, il est possible d’éviter ces erreurs. Pour garantir un calcul précis du RevPAR, vous pouvez :

  • Utiliser un outil de gestion spécialisé pour réduire les erreurs humaines ;
  • Former votre personnel : Assurez-vous que votre équipe de gestion comprend bien les KPI hôteliers ;
  • Étudier régulièrement les données avec un calendrier d’analyse mensuel, trimestriel et annuel;
  • Consulter un revenue manager : le RevPAR, c’est sa spécialité !

Confondre le RevPAR avec le TRevPAR

Le TRevPAR (Total Revenue per Available Room) prend en compte l’ensemble des revenus générés par la totalité des services de l’hôtel (hébergement, restauration, spa, événements, etc.). Le RevPAR se concentre sur le revenu produit uniquement par les chambres disponibles. 

Augmentez votre RevPAR tout en réduisant votre charge mentale grâce à votre revenue manager

Vous connaissez désormais les deux méthodes de calcul du RevPAR et comment utiliser cet indicateur clé pour piloter la rentabilité de votre hôtel. Grâce à différents services, en tant que revenue manager, je vous aiderai à améliorer votre RevPAR. Il ne vous restera plus qu’à faire la promotion de votre stratégie commerciale sur vos réseaux sociaux et votre site internet. Cliquez sur le bouton ci-dessous pour un entretien gratuit et personnalisé : c’est le premier pas vers des revenus en hausse !